kalinka-machja CERCLE CULTUREL ET HISTORIQUE CORSE-RUSSIE-UKRAINE

La guerre 14-18 sur le front russe


http://artcorusse.org/la-guerre-de-1914-1918-sur-le-front-russe-du-general-serge-andolenko/



Cet ouvrage aborde le rôle de la Russie impériale durant la Première Guerre mondiale ainsi que les répercussions sur le pays, notamment l’engagement de sept millions d’hommes aux côtés de la France et sur les différents fronts, le soutien de l’industrie, les lourdes pertes humaines et les conséquences de l’abdication de Nicolas II en 1917.
« Si la France n’a pas été effacée de la carte de l’Europe, c’est avant tout à la Russie que nous le devons, » déclare le Maréchal Foch à la fin de la Première Guerre mondiale. En juillet 1914, Nicolas II décrète la mobilisation générale et engage sept millions d’hommes aux côtés de la France, son armée est une des meilleures et attaque le front est, affolant l’état - major allemand qui déplace des troupes du front ouest en renfort (voici une des explications du miracle de la Marne et de ses taxis).
En 1915, l’industrie russe, à la traîne derrière l’industrie allemande, compense par de très lourdes pertes humaines son infériorité en équipements : les soldats récupèrent les armes de leurs camarades morts, les combats se poursuivent à la baïonnette, au couteau et même à mains nues. Cette hécatombe permet malgré tout d’affaiblir les Allemands qui proposent une paix séparée à Nicolas II : elle est rejetée et la boucherie se poursuit.
En 1916, c’est Verdun et l’offensive de la somme, le front oriental et relativement épargné, les Russes en profitent pour s’approvisionner et s’équiper puis lancent deux offensives décisives en Bessarabie et dans le Caucase. L’espoir revient pour les alliés.
Mais arrive 1917 et l’abdication de Nicolas II. Les soldats qui avaient combattu pour la Patrie, Dieu et le Tsar sont perdus, le gouvernement provisoire proclame sa volonté de poursuivre la guerre, tout en donnant des ordres incohérents : l’armée est détruite de l’intérieur. Pour l’auteur “la révolution n’est pas une conséquence d’une prétendue défaite militaire ; la révolution serait plutôt la cause première de la destruction de l’armée“.
Alors que les commémorations du 11 novembre 2016 ont rendu un hommage historique aux soldats russes, morts aux côtés des soldats français, l’ouvrage de Serge Andelonko tente de soigner une amnésie générale en démontrant le rôle oublié de la Russie impériale pendant la Première Guerre mondiale.

L’auteur

Serge Andolenko (26 juin 1907-27 août 1973) militaire français d’origine russe général de brigade de l’Armée de Terre française.  Il est né à Volotchysk (Empire russe) en Ukraine. Il est issu d’une famille aristocratique de vieille tradition militaire (noblesse cosaque par son père et lignée de la famille Chéïne par sa mère Marie). Son père, Paul, magistrat et capitaine de dragons dans l’armée impériale, après avoir combattu l’armée allemande de 1914 à 1917 est resté en Russie après la Révolution. Il est enrôlé de force comme de nombreux anciens officiers tsaristes, dans la nouvelle Armée Rouge lors de la guerre russo-polonaise de 1920-1922. Il décédera en 1931 lors des premières purges de Staline – contre les officiers – déporté pour “origines nobles”. Son fils ne connaîtra son destin que 35 ans plus tard. À la Révolution, le jeune Serge (il a 12 ans) et sa mère sont contraints de s’exiler en France, après être passés par Istanbul et Mayence où il aura fait ses études secondaires (Robert – Collège d’Istanbul, Lycée Français de Mayence avant le Lycée Condorcet à Paris).  Admis à l’École spéciale militaire de Saint Cyr en 1924 (“promotion du Rif”). Il est affecté à la Légion étrangère à la fin de sa scolarité. En 1926, à 19 ans, il est nommé sous-lieutenant à titre étranger au 1er Régiment Étranger en Algérie à Sidi Bel Abbès, Maroc et du Levant. Il est naturalisé français en mai 1928. Il a servi durant la Seconde guerre mondiale, tour à tour aux 1er, 3ème 4ème 5ème et 6ème Régiment étranger, et de 1950 à 1960 il est l’inspection de la Légion étrangère. Il est nommé Attaché Militaire à Vienne (1961-1963) et promu Général de Brigade. Historien passionné on lui doit de nombreux ouvrages sur l’armée française et sur l’armée impériale de Russie.

Éditions des Syrtes
280 pages
  • Date de parution 27/04/2017
 
 

Jean Maiboroda