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L'assassinat des ROMANOV - 17 juillet 1918


L'assassinat des ROMANOV - 17 juillet 1918



 
A partir de : http://artcorusse.org/17-juillet-1918-date-historique/


 
17 juillet 1918 date historique: assassinat de Nicolas II et de sa famille


Nicolas II, son épouse, ses 5 enfants (les 4 grandes-duchesses Maria, Olga, Tatania, Anastasia et le prince héritier Alexis), le docteur Ievgueni Botkine et trois domestiques (la femme de chambre Anna Demidova, le valet de chambre Alexeï Trupp et le cuisinier Ivan Kharitonov ), ont été déportés, fin mai 1918, à Ekaterinbourg, une ville au-delà de l’Oural.
 
Sous le contrôle de la Tchéka, dans la villa Ipatiev réquisitionnée, ils survivent dans des conditions misérables […]
 
Au début juillet, Iakov Mikhaïlovitch Iourovski (de son vrai nom Yankel Chaimovitch) reçoit l’ordre de Iakov Solomon dit Sverdlov, de les abattre et de faire disparaître les cadavres. Cet ordre est exécuté à l’aube du 17 juillet 1918, dans le plus grand secret. […] Abattus par surprise à coup de pistolets, ils furent assassinés plutôt qu’exécutés, sans compter le caractère particulièrement atroce de l’exécution des enfants du Tsar. Les jeunes filles qui avaient des pierreries cousues dans leurs vêtements reçoivent des dizaines de balles qui ricochent et rendent la scène effrayante. Ayant vidé leurs chargeurs, et plusieurs des jeunes filles et des victimes étant encore en vie, c’est à coup de couteau et de baïonnette que les bourreaux s’acharnèrent sur les malheureux. Dans la nuit, les corps furent emportés jusqu’à un puits de mine et précipités dedans, mais Iourovski revînt dès le lendemain sur les lieux, enterra les corps un peu plus loin après avoir vainement tenté de les brûler. Ils furent finalement aspergés d’acide sulfurique pour empêcher toute reconnaissance des corps. L’affaire plongea dans la pénombre soviétique jusqu’en 1990.

A la chute de l’URSS, Boris Eltsine, qui avait fait pourtant détruire la maison Ipatiev sur ordre d’Andropov, a constitué une commission pour faire toute la vérité sur cet horrible crime, rechercher les cadavres pour qu’ils reposent en la cathédrale  Pierre et Paul  à St-Petersbourg.
Les restes des corps découverts les 11, 12 et 13 juillet 1991 ont été soumis à des expertises génétiques effectuées en 1993 en Grande-Bretagne, en 1995 aux Etats-Unis et en 1997 en Russie. Leurs résultats ont été présentés à une commission gouvernementale qui a conclu en janvier 1998: “Les dépouilles découvertes à Ekaterinbourg sont celles de Nicolas II, de membres de sa famille et de personnes de leur entourage“. Ce n’est qu’en 1997 que la Commission nationale a reconnu l’authenticité des restes de la famille impériale découverts dans une forêt et des quatre personnes qui se trouvaient avec les Romanov: leur médecin, Evgueni Botkine, le cuisinier Ivan Kharitonov, un valet de chambre, Alois Trupp, et la camériste de la tsarine, Anna Demidova.
Mais il manquait deux cadavres ceux de la princesse Maria et le tsarévitch Alexis Nicolaïevitch. Retrouvés et authentifiés quelques années après,  le 17 août 2007.  Quarante quatre fragments d’os ont été retrouvés près de l’ancienne route de Koptiakov et transférés à l’institut médico-légal de Sverdlovsk. M. Nevoline a précisé que les médecins légistes avaient également reçu sept fragments de dents, trois balles d’une arme à canon court et un fragment de tissu de vêtement. Authentifiée comme étant les restes de la princesse Maria et du tsarévitch Alexis, ils furent inhumés à l’été 2008 près dés leurs dans la nécropole des tsars en la cathédrale Pierre et Paul sur l’île aux lièvres à Staint Pétersbourg.
En Août de l’an 2000, après de nombreux débats, la famille impériale fut canonisée.


 
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https://fr.rbth.com/art/histoire/2017/07/24/dix-faits-importants-concernant-lassassinat-de-la-famille-royale_809695

RUSSIA BEYOND


 

Dix faits importants concernant l’assassinat de la famille royale

 
Getty Images

La famille du tsar a été assassinée il y a bientôt 100 ans. Cependant, l’enquête criminelle sur leur assassinat est toujours en cours. Voici 10 faits concernant la tragédie de la dernière famille royale de Russie.

1. L’enquête criminelle sur la mort de la dernière famille royale n’est toujours pas achevée

Les restes royaux ont été découverts en 1991 près de la ville d’Ekaterinbourg. Crédit : Anatoly Semyokhin / TASSLes restes royaux ont été découverts en 1991 près de la ville d’Ekaterinbourg. Crédit : Anatoly Semyokhin / TASS

L’enquête a été rouverte en 2015 à la demande de l’église orthodoxe russe. L’église souhaitait confirmer l’identité des restes de la famille royale. En 2000, ils ont été canonisés comme martyrs. Les restes du tsar Nicolas II, de son épouse Alexandra Feodorovna, de trois de leurs enfants et de leurs serviteurs ont été découverts en 1991 près de la ville d’Ekaterinbourg, où ils furent exécutés le 17 juillet 1918. Les restes du prince héritier Alexeï et de la grande-duchesse Maria n’ont été découverts qu’en 2007, à proximité du lieu de la précédente découverte.

2. L’enquête a impliqué l’époux de la reine Elizabeth

Crédit : Alexey Varfolomeev / RIA NovostiCrédit : Alexey Varfolomeev / RIA Novosti

Malgré les doutes de l’église orthodoxe, l’identité des restes a été confirmée après une série de tests menée au début des années 1990 en Russie et à l’étranger. D’après Vladimir Soloviev, l’enquêteur criminel en charge de l’affaire, pour l’un des tests, un échantillon de sang a été prélevé à l’époux de la reine Elizabeth II, le duc d’Édimbourg. Il est un parent éloigné de la tsarine Alexandra Feodorovna.  

3. Les restes du prince héritier Alexeï et de sa sœur toujours pas inhumés

Crédit : Igor Mikhalev / RIA NovostiCrédit : Igor Mikhalev / RIA Novosti

Les restes de Nicolas II, d’Alexandra Feodorovna et de leurs trois filles ont été inhumés dans une cérémonie nationale à la Forteresse Pierre et Paul à Saint-Pétersbourg  en 1998, les unissant ainsi avec leur famille. Le président Boris Eltsine a assisté à la cérémonie, mais le patriarche Alexis II a refusé de s’y rendre.

Les restes ont été exhumés en 2015 pour des prélèvements ADN dans le cadre de l’enquête relancée. En octobre 2016, le patriarche Cyrille a annoncé que les tests seraient bientôt achevés. Pour le moment, les restes du prince héritier Alexis et de sa sœur Maria ne sont toujours pas inhumés. Ils sont conservés dans les archives nationales russes.

4. La famille royale a quitté la capitale sous drapeau japonais

Anastasia et Tatiana, filles de Nicholas II. Crédit : TASSAnastasia et Tatiana, filles de Nicholas II. Crédit : TASS

Après l’abdication pendant la révolution de Février, la famille royale fut enfermée dans la résidence impériale à Tsarskoïé Selo. Ensuite, ses membres furent transférés dans la ville sibérienne de Tobolsk, près du village de naissance du célèbre Grigori Raspoutine« notre cher ami », comme l’appelait Alexandra Feodorovna. Suite au soulèvement bolchevik d’octobre, les nouvelles autorités les transférèrent à Ekaterinbourg, dans l’Oural. Quand ils quittèrent Tsarskoïé Selo à bord de deux trains, ils auraient voyagé sous drapeau japonais au sein de la mission japonaise de la Croix-Rouge, pour éviter un lynchage éventuel par la foule.

5. L’arrivée des ennemis des bolcheviks comme raison officielle de l’exécution

Nicholas II just avant son assassinat. Crédit : Global Look PressNicholas II just avant son assassinat. Crédit : Global Look Press

En URSS, il fut officiellement déclaré que la famille royale avait été exécutée sur l’ordre du gouvernement régional soviétique de l’Oural, qui a affirmé que les assassinats étaient motivés par l’arrivée des régiments tchécoslovaques formés par les prisonniers de guerre capturés pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils se révoltèrent contre les bolcheviks en 1918. Le gouvernement soviétique a également mentionné un complot « contre-révolutionnaire  » visant à libérer le monarque déchu. Aucune trace d’un véritable complot n’a jamais été retrouvée, mais les Tchèques prirent la ville huit jours après l’assassinat de la famille royale.

6. Moscou n’a pas autorisé l’exécution de la famille royale

Crédit : Photo d'archivesCrédit : Photo d'archives

Dans la Russie post-soviétique, l’enquête sur l’assassinat du dernier tsar et de sa famille a permis de conclure qu’il fut, en réalité, effectué sur l’ordre des autorités soviétiques  locales de l’Oural. Aucune preuve documentée n’indique que Vladimir Lénine ou les autres dirigeants bolcheviks souhaitaient l’assassinat du tsar. Certains historiens affirment que Moscou voulait organiser un procès contre le dernier empereur.

Par ailleurs, certaines personnes impliquées dans l’assassinat se sont souvenues que, la veille de l’exécution, elles avaient reçu un télégramme codé de Moscou ordonnant l’assassinat du tsar, mais pas de la famille entière. L’exécution de tous les Romanov  détenus à Ekaterinbourg se fit à l’initiative du gouvernement socialiste régional, composé de membres bien plus radicaux que les bolcheviks au Kremlin.

7. Les corps ont été inhumés deux fois

Crédit : Mary Evans Picture Library / Global Look PressCrédit : Mary Evans Picture Library / Global Look Press

Les Romanov furent emmenés dans le sous-sol de la maison Ipatiev où ils furent alignés contre un mur et exécutés par un peloton communiste. Les membres de la famille qui survécurent à la première salve (plusieurs balles ricochèrent sur les bijoux cachés dans les vêtements), furent achevés à la baïonnette. Ensuite, les corps furent sortis de la ville et jetés dans une mine. Pour éviter que les restes ne soient retrouvés, les soldats les jetèrent dans une fosse commune et les aspergèrent d’acide.

8. Officiellement, le sort de la famille royale n’était pas connu

Crédit : Mary Evans Picture Library / Global Look PressCrédit : Mary Evans Picture Library / Global Look Press

Initialement, les autorités soviétiques ne rapportèrent que la mort de Nicolas II. Pendant un certain temps, la position officielle a consisté à dire que le reste de la famille avait été évacuée d’Ekaterinbourg et perdue dans le chaos de la guerre civile russe. Ce n’est qu’au début des années 1920 que les détails de l’exécution furent exposés, après que les personnes impliquées aient pris la parole.

Lire aussi : Le destin des assassins

9. Faible résonance

Romanov dans la ville sibérienne de Tobolsk. Crédit : RIA NovostiRomanov dans la ville sibérienne de Tobolsk. Crédit : RIA Novosti

C’est difficile à croire, mais à l’époque, le public russe s’est peu ému de la nouvelle de l’assassinat du tsar. Nicolas II n’était pas populaire. D’après les historiens, suite à la chute de la monarchie, les autorités reçurent de nombreuses lettres du public leur demandant que le tsar soit assassiné. La seule réaction marquante fut exprimée par le patron de l’église orthodoxe, le patriarche Tikhon, qui condamna officiellement l’assassinat.

10. Lieu de pèlerinage

Iakov Iourovski. Crédit : Getty ImagesIakov Iourovski. Crédit : Getty Images

Iakov Iourovski, la personne en charge du peloton, affirmait avoir abattu le tsar. En 1920, il livra personnellement les bijoux de la famille royale à Moscou. Il occupa plusieurs postes importants au sein du nouvel État bolchevik. Il est mort en 1938, mais d’un ulcère à l’estomac plutôt que des Grandes purges de Staline.

La maison Ipatiev fut démolie en 1977, alors que le gouvernement régional était dirigé par le futur président russe Boris Eltsine. Puis, l’église sur le Sang Versé a été érigée à cet endroit et elle est aujourd’hui un lieu de pèlerinage.