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A propos de la guerre du Kosovo



https://librepuissantesouveraine.org/2022/12/20/la-guerre-illegale-du-kosovo-derriere-le-voile-humanitaire-les-veritables-motifs/

 
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La guerre illégale du Kosovo : Derrière le voile humanitaire, les véritables motifs.
En 1991, l’effondrement de l’Union soviétique et sa dislocation ont rebattu les cartes. Alors que depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, les zones d’influence de l’Europe occidentale et de l’URSS en Europe étaient demeurées statiques dans le contexte de la guerre froide, l’état des choses pouvait désormais évoluer.
Faisant preuve d’agilité stratégique, l’Amérique ne tarda pas à adapter sa politique étrangère à cette nouvelle donne.
En 1992, le conseil de sécurité national du gouvernement fédéral américain fixait la stratégie américaine. Il s’agissait désormais de s’immiscer encore plus dans les affaires de l’Europe des 12 de l’époque.
 
Trois axes majeurs furent ainsi dessinés pouvant se résumer ainsi :
1°) Empêcher une plus grande intégration entre les 12 membres de la communauté européenne de l’époque;
2°) Empêcher la création d’une Europe de la défense;
3°) Favoriser l’élargissement de l’Europe vers l’Est;
Sur l’intégration européenne :
L’extrait dessous démontre qu’en 1992, Washington souhaitait encourager un processus d’intégration élargie mais surtout pas celui des douze membres de l’époque.
« Nous (les US) devons résister à un mouvement conduisant simplement à une plus grande, plus profonde intégration entre les douze membres si celle-ci venait à exclure l’admission de nouveaux membres.« 
Aux yeux des américains, l’élargissement était souhaitable, un tel processus permettant de ramener les pays d’Europe Centrale et de l’Est dans le camp occidental, de nature à maintenir une Europe « molle » aux volontés diluées susceptible de continuer à demeurer sous l’emprise des US et de réduire la sphère d’influence russe.
L’intégration de l’Europe des Douze était perçu comme un repoussoir pour les US, pour la simple raison qu’une telle Europe nécessairement plus homogène aurait été susceptible de créer un bloc européen souverain indépendant des US.
 
Lutter contre l’établissement d’une Europe de la défense.
En 1992, les US considéraient devoir s’efforcer « d’empêcher l’émergence » d’un système de sécurité exclusivement européen.
« Alors que les états unis supportent le but d’une intégration européenne, nous devons chercher à empêcher l’émergence d’arrangements européens en matière de sécurité qui auraient pour effet de saper l’alliance (NATO), et en particulier le commandement intégré de l’OTAN »

L’usage du terme « which » (lequel) et non « that » (qui) , signifie que les US considèrent que la constitution d’un système européen de défense européen viendrait saper le système de commandement intégré de l’OTAN.
Sur l’élargissement de l’OTAN aux pays d’Europe centrale et d’Europe de l’Est.
Depuis 1992, les US considèrent devoir intégrer ces pays dans la zone d’influence « Europe de l’Ouest ».
« Les US pourraient aussi considérer l’extension à l’Europe de l’Est et à l’Europe centrale d’engagements analogues à ceux que nous avons étendus aux états du Golfe. Ces engagements pourraient être être étendus après consultations avec nos alliés de l’OTAN et de préférence en collaboration avec d’autres membres de l’OTAN.
De tels engagements pourraient amener les pays d’Europe de l’Est et d’Europe Centrale dans le filet de sécurité occidental et aider à stabiliser la région. L’obligation de garantie de défense aux États d’Europe de l’Est et centrale aurait d’importantes implications pour la structure des force US en Europe. »


Le cadre étant posé, il convient de s’intéresser au cas de la guerre du Kosovo.

Sur la Guerre du KOSOVO
La guerre du Kosovo fut d’abord une guerre de l’opinion publique. L’OTAN ne disposant d’aucun mandat du conseil de sécurité, il fallait justifier cette opération au moyen d’une propagande puissante.
Les Serbes commettent un « génocide », « jouent au football avec des têtes coupées, dépècent des cadavres, arrachent les fœtus des femmes enceintes tuées et les font griller » (Propos du ministre Allemand de la défense).
Ils ont tué « de 100 000 à 500 000 personnes » (TF1, 20 avril 1999), incinéré leurs victimes dans des « fourneaux, du genre de ceux utilisés à Auschwitz » (The Daily Mirror, 7 juillet)

 
Aujourd’hui, il est établi que toutes ces informations furent inventées, forgées, au point que la procureure Carla Del Ponte « n’y fera même pas référence dans l’acte d’accusation de Milošević en 1999 puis en 2001. »
Le journal « Le Monde » diffusera ces informations insistant avec beaucoup de zèle sur ces atrocités non avérées sans avoir même pris le soin de vérifier l’information.
Edwy Plenel, alors directeur de la rédaction du Monde admettra plus tard qu’il savait que les informations que le journal « Le Monde » relayait étaient fausses mais qu’il avait « fait le choix de l’intervention »
En définitive, nous avions affaire à l’époque à une guerre civile sanglante, certes, mais pas à un génocide.
Cependant, il s’agissait d’apporter une once de fondement « juridique » à l’intervention de l’OTAN et pour cela on invoqua une intervention « humanitaire », intervention qui donna lieu à des tactiques de guerre inédites et notamment l’usage de 31000 bombes à uranium appauvri.
 
 
La justification humanitaire étant une justification de façade, quels étaient donc les véritables motifs de cette opération spéciale ?
Les motifs de la guerre du KOSOVO
Finalement, la guerre du Kosovo s’inscrivait parfaitement dans la stratégie américaine telle que développée ci-dessus.
La guerre civile, certes sanglantes, constituait une formidable opportunité que les US ne manquèrent pas de saisir.
Il s’agissait de profiter de la dislocation de la République Fédérale de Yougoslavie pour sortir ce territoire de la zone d’influence Russe. La Serbie ne pouvait être que l’État à affaiblir, à abattre, puisqu’elle demeurait un allié fidèle et traditionnel de la Russie et considérait former avec elle une communauté de cœur.
Quant à la Russie affaiblie, elle ne put réagir. Les US en profiteront en détruisant la Serbie, en inventant l’État du Kosovo, de sorte de faire basculer les États Membres de l’ancienne fédération de Yougoslavie dans la zone d’influence américaine et d’isoler le dernier allié de la Russie.
Malgré l’Amitié veille de huit siècles entre la France et la Serbie, Jacques Chirac soutiendra cette guerre dite « humanitaire » qui en en définitive ne fut que la suite d’une « belle » opportunité que les États-Unis avide de faire avancer leur agenda visant l’élargissement de l’occident vers l’Est, ne manquèrent pas de saisir.
Quant à la France et l’Allemagne, elle comprirent leur intérêt dans la dislocation de la Yougoslavie préférant faire entrer dans l’entité européenne de petites nations plutôt qu’un grand pays à même de troubler la domination franco-allemande de l’époque.
L’issue de ce conflit ne provoqua pas pour autant la chute de Slobodan Milosevic.
Cependant, un an plus tard, le 5 octobre 2000, le Président Milosevic perdra les élections au terme « d’une longue campagne non-violente contre son régime organisée par le mouvement « résistance » ».
Lorsque les Russes apprendront que le mouvement « Résistance » avait été financé par des ONG américaines, ils considéreront que le mouvement de la population n’avait jamais revêtu un caractère spontanée.
Le modus operandi des US et de l’OTAN, fut théorisée par le major-général Vladimir Slipchenko qui qualifia ce nouveau type de guerre de « guerre sans contact », celle-ci étant fondée sur deux volets :
– la privation de la source de pouvoir de l’adversaire à travers la destruction de son potentiel économique vital, d’une part,
– et la manipulation du potentiel contestataire de la population, d’autre part.
Echaudée par les manipulations américaines au kosovo, la « révolution » de Maïdan incitera la Russie à réagir immédiatement par l’invasion de la Crimée russophile aux fins notamment de conserver la base navale de Sébastopol.


JEAN-FRANÇOIS LE DRIAN 20 DÉCEMBRE 2022 KOSOVOOTANPOLITIQUE