kalinka-machja CERCLE CULTUREL ET HISTORIQUE CORSE-RUSSIE-UKRAINE

La guerre d'Ukraine vue par un organe nationaliste corse ( "U RIBOMBU" ) suivi de "Relations historiques Corse - Russie relativement méconnues"



Nous reproduisons ci-après un article tiré du journal "U RIBOMBU", mensuel que l'on peut qualifier d'organe du nationalisme corse (plus précisément du mouvement  CORSICA LIBERA). 
La retranscription de cet article ne signifie pas pour autant une adhésion intégrale  à l'analyse développée par l'auteur concernant la problématique russo-ukrainienne. 
S'agissant de la Corse en particulier, le visiteur intéressé peut "explorer" le contenu de la rubrique dédiée, intitulée CORSICA.
J.M

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https://uribombu.corsica/conflit-en-ukraine-le-combat-de-david-contre-goliath-ribombu-147/
 
 
Conflit en Ukraine : Le combat de David contre Goliath…



(Ribombu #147)
22 avril 2022 by U Ribombu
 
 
Depuis plusieurs mois l’administration américaine et Jo Biden mettaient en garde les européens sur une prochaine attaque de l’Ukraine par la Russie. Les Européens les estimaient trop alarmistes, sauf que les services de renseignements avaient des éléments sérieux qui confirmaient leurs dires.

Emmanuel Macron, élu à la tête de la présidence de l’Union Européenne pour six mois tenta vainement de faire jouer au maximum la diplomatie pour désamorcer cette crise très grave, la plus grave depuis la guerre froide.
Pour l’opinion publique russe, Vladimir Poutine a prévenu depuis des mois qu’il ne laisserait pas rejouer le scénario croate, c’est-à-dire « pas de nettoyage ethnique » des deux territoires pro-russes. Il accuse les Ukrainiens de maltraiter la population pro-russe, un peuple frère.

Excuse grossière qui a pour seul but d’obtenir l’aval de l’opinion russe pour envahir l’Ukraine.
Lundi 21 février dans la soirée Vladimir Poutine donne l’ordre à son armée de « maintenir la paix » dans les deux territoires auto-proclamés du Donbass : Donetsk et Louhansk, ce qui lui permettrait d’envahir l’Ukraine plus facilement.
Dans sa logique de ramener dans la Fédération de Russie tous les territoires qui composaient le grand empire russe, l’Ukraine est un but qu’il espère atteindre rapidement. Il est violemment opposé au fait que le peuple ukrainien ne veut pas se soumettre à la Russie, et affiche un véritable mépris à son égard. Il considère l’Ukraine comme une région de la Russie, et refuse de la reconnaître comme un pays à part entière.
Chez Poutine, tout est préparé, codé, il envoie sans arrêt des messages aux Occidentaux comme par exemple lors de son entretien avec Emmanuel Macron au Kremlin. Les médias du monde entier ont relayé la photo de l’immense table qui séparait les deux présidents (officiellement pour cause de Covid) mais un détail important leur a échappé : la grande statue de Pierre le Grand qui se dressait derrière lui.
Pour l’histoire, Pierre le Grand, le tsar Pierre 1er, était un véritable autocrate qui brisera brutalement toute rébellion par la force, entre autre la réunification et l'indépendance de l’Ukraine à cette époque. Poutine en est un fervent admirateur.

Au jeu de go et poker menteur, Poutine est le plus fort ! Face à ses interlocuteurs il a laissé croire qu’il s’intéressait à leurs propos, alors qu’il a en horreur la diplomatie. Pendant qu’il leur parlait, il savait déjà que son plan prévu de longue date pour l’invasion de l’Ukraine entrait en action..
Jeudi 24 février à 4h du matin, les chars russes entrent en Ukraine par les deux territoires autoproclamés à l’Est.
Les troupes terrestres passent la frontière de la Biélorussie, appuyées par les hélicoptères et avions de guerre. La marine de guerre arrive par la mer noire. Les attaques terrestres et aériennes frappent pratiquement tout le pays. Dans la soirée, les russes s’emparent de la centrale de Tchernobyl. Les déchets nucléaires pourront servir à la confection d’armes nucléaires.
Poutine n’a jamais pardonné à l’Ukraine son vote massif pour l’indépendance en 1991. (92%) au lendemain de la dislocation de l’URSS. Quand elle prend son indépendance, l’Ukraine conservera la Crimée, affront de plus pour Moscou ! Ce lieu est stratégique pour la flotte russe qui stationne à Sébastopol depuis la fin du 18ème siècle, ville chargée d’histoire, fondée en 1783 par Katherine II.
A coup de chantage au prix du gaz, le Kremlin parviendra à nouer des accords pour continuer d’y laisser stationner sa flotte, et près de 25.000 habitants jusqu’à l’annexion en 2014. Désormais chez lui, Poutine a montré qu’il ne reculerait pas, en inaugurant en 2018 un grand pont de 19 kms qui rattache définitivement la péninsule à la Russie.
 
Le combat de Poutine est avant tout contre l’OTAN à qui, depuis des années, il reproche d’être « américanisée ». Il s’insurge contre les nombreuses bases militaires et fusées disposées autour des frontières proches de son pays A sa décharge, est ce que les Américains accepteraient un tel déploiement de forces à leur frontière avec le Mexique par exemple…
Pour lui, l’OTAN et ses alliés n’ont pas respecté les accords qui stipulaient qu’il n’y aurait pas d’élargissement des bases militaires vers l’Est.
Poutine n’a jamais caché sa détermination à restaurer le statut de puissance mondiale de la Russie après des années d’humiliation supposées par les Etats-Unis et leurs alliés de l’OTAN.
Il a réussi à redonner à la Russie un rôle stratégique de puissance mondiale après les années 1990. Son obsession est que les anciens territoires russes se rapprochent de l’OTAN. Il ne veut pas de démocraties à ses frontières ni de rapprochement avec cet Occident « décadent » qu’il hait. Sa colère n’a fait qu’augmenter avec les demandes d’adhésion à l’Otan de plusieurs pays ex-satellites de l’URSS, comme la Géorgie ou la Moldavie.

Avec l’invasion de l’Ukraine, le chef du Kremlin envoie aux Occidentaux un message fort; il foule au pied la démocratie et ne reconnait que la force avec laquelle il menace, sous-entendu avec sa force nucléaire dont il est si fier. Dans la dernière phrase de sa déclaration de guerre, cette menace est réelle. Vladimir Poutine déclare que « quiconque s’opposerait à l’action russe en subirait des conséquences inconnues dans votre histoire ». La violence des propos confirme son incapacité à se faire entendre sur la scène internationale.
Depuis la guerre de Géorgie en 2008, la Russie a augmenté et modernisé massivement sa force militaire et par là même ses équipements nucléaires. En annonçant la mise en alerte des unités de l’armée russe, Poutine passe à un niveau supérieur, au niveau nucléaire; cela veut dire que les têtes et vecteurs seront activés, les pas de tir préparés.
Dans ce conflit, des cibles potentielles seront identifiées sur le sol ukrainien ; stocks de l’armée, infrastructures vitales etc.

La Russie a toujours dit qu’elle pourrait avoir recours à l’usage tactique de l’arme nucléaire sur les théâtres d’opérations. Elle ne rejette pas non plus son emploi dans le cadre d’une offensive, pour mettre fin plus rapidement à un conflit. Moscou a largement communiqué sur la modernisation de son armement nucléaire pour bien montrer qu’elle peut s’en servir à tout moment.

L’armée russe, deuxième armée mondiale, est un véritable rouleau compresseur devant lequel l’armée ukrainienne aura du mal à résister, même si en quelques années avec l’aide des américains elle s’est étoffée. Comme il l'a fait en Afghanistan, en Syrie, en Tchétchénie, Poutine fait pilonner les villes par l’artillerie des chars, et par les bombardements puisqu’il jouit de l’espace aérien que l’Otan ne veut pas fermer, pour éviter une escalade et un conflit mondial.
Le but est de terroriser les populations pour les faire fuir. Le salut de l’Ukraine pourrait venir de l’engagement de la population et du nombre impressionnant de volontaires qui ont rejoint les centres de recrutement, certains en provenance d’autres pays européens.
Poutine a pour but de renverser le Président ukrainien Volodymyr Zelensky et son gouvernement, qu’il n’a jamais reconnu, le qualifiant de junte, de « nazis » « d’homosexuels et drogués ». Il mettra alors en place un homme aux ordres de Moscou. Il a galvanisé son opinion en déclarant qu’il était obligé d’intervenir pour « éviter un génocide dans les territoires pro-russes » et qu’il lançait une « opération militaire spéciale » pour « dénazifier et démilitariser’ l’Ukraine ».
Les Américains et Européens sont sidérés, et vont même jusqu’à se demander si Poutine a encore toutes ses facultés mentales.

Non Vladimir Poutine n’est pas fou ! C’est un autocrate froid et cynique, mais l’homme est intelligent Les Russes voient en lui le sauveur qui a remis sur les rails leur pays et se fait respecter à l’étranger. Depuis son arrivée au pouvoir, le niveau de vie des russes s’est sensiblement amélioré. Il est imprégné de la culture soviétique, qui considère que la vie humaine est secondaire par rapport à l’intérêt de l’État, ce qui lui fait dire qu’il ira jusqu’au bout. Il n’a pas digéré le refus de l’Occident de l’aider, alors que son pays, à la fin du communisme, avait une inflation qui frôlait 2500 %.

L’Occident n’a pas répondu à ses appels, espérant que la Russie ne se relèverait pas.
A cette époque Poutine était partisan d’un rapprochement avec l’Ouest. Il s’est considéré trahi. Il n’a aucun respect pour l’Europe, toujours à la remorque des Américains, sans pouvoir propre. Il considère que son pays appartient au « monde russe » et que les États-Unis essaient de le diviser. Il est autant adulé que détesté, à l’instar de cet homme d’affaires russe, ancien banquier, réfugié aux Etats-Unis, Alex Konanykhin qui promet depuis le 2 mars un million de dollars aux personnes qui arrêteront Vladimir Poutine. Il a même appelé les militaires russes à agir pour mettre un terme à ses agissements en Ukraine; selon lui Vladimir Poutine est un « criminel de guerre en vertu des lois russes et internationales » et son arrestation serait justifiée.

Poutine s’est forgé un personnage qu’il a survendu aux Russes. Il contrôle les médias qui ne diffusent que des images autorisées le représentant en « homme fort »  Il a créé une image collective qui n’a rien à voir avec la réalité. C’est un fonctionnaire, issu de la police, qui a gardé sa mentalité soviétique. En ancien membre de l’ancien KGB soviétique il ne fait confiance à personne, même pas à ses plus proches conseillers qu’il malmène bien souvent en public.

Pour lui, son devoir est de rétablir la grandeur de l’empire soviétique, avec ceux qui ont le plus regretté sa chute et en souffrent encore, les anciens du KGB, de l’armée et de la police soviétique.
Il ne cache pas son mépris des Occidentaux qui l’ont trahi, et ne se gêne pas pour les rabaisser dès qu’il le peut. En 2007 il humilie Sarkozy,
Celui-ci est sorti de son bureau après un entretien en titubant. Aucun des deux hommes ne boit d’alcool ! Sarkozy a haussé le ton pour lui parler de sa politique en Tchétchénie, d’une journaliste assassinée, des droits de l’homme non respectés. Poutine l’aurait écouté sans réagir, puis sur un ton glacial il lui aurait dit « Tu es petit, si je veux je peux t’écraser, alors tu te tais». Sarkozy sort blême, sonné.
Dernièrement, Emmanuel Macron Président de l’Union Européenne, Président de la République française, a fait le voyage à Moscou pour essayer de le dissuader d’envahir l’Ukraine. Personne à l’aéroport pour l’accueillir, pas de tapis rouge, pas de traitement diplomatique d’un chef d’État. On le conduit à la table de discussion où le maître du Kremlin est déjà installé à 6 mètres de distance. Il ne s’est pas levé pour le recevoir, il est installé en « position de force ».

Non Poutine n’est pas fou ! Il est froid, cynique, impitoyable, sans le moindre sentiment d’humanité, il est prêt à tout pour augmenter les territoires  de la Russie et redonner à son pays la dimension de l’ancien grand empire.

Il est enfermé dans son raisonnement totalitaire et croit à ce qu’il s’invente comme à dire que les Ukrainiens sont des nazis. Il réécrit l’histoire à sa manière, essaye de s’en persuader ainsi que son peuple, surtout les anciennes générations qui regrettent le soviétisme. Les jeunesµ, eux, qui n’ont pas connu cette période sont plus tournés vers l’Occident. Ils se battent pour la liberté, la culture, ils veulent voyager dans le monde sans contraintes. Ils utilisent tous les réseaux sociaux, mais le Président russe vient de les fermer ainsi que les médias indépendants; la presse russe est muselée, certains journalistes quittent le pays quand il en est encore temps. « L’écho de Moscou » se saborde mais continue de diffuser sur Youtube.

Il affronte le même problème en Ukraine, pays grand comme la France, avec une population d’environ 42 millions d’habitants et une jeunesse qui n’ayant pas connu l’époque soviétique, aspire à la liberté, la culture, l’indépendance et ne veut pas revenir en arrière après 20 ans de vie libre. Ils sont russophones, mais attachés à la langue ukrainienne qu’ils défendent et pratiquent au quotidien. Poutine l’a d’ailleurs fait valoir pour la défense des pro-russes disant qu’on les obligeait à parler en ukrainien.
Dès sa réouverture sous la nouvelle présidence, l’Université de Kiev a vu une augmentation importante d’étudiants, tous tournés vers les médias, les nouvelles technologies. L’université de la culture propose même un cursus gratuit de Tiktokeur validé par un diplôme officiel.
Deux mondes s’affrontent, en termes de civilisation, mais aussi de religion. Poutine est orthodoxe, il considère l’orthodoxie comme partie intégrante de la civilisation russe. Il est pratiquant, et ne manque jamais les grandes célébrations, comme à la fête de l’Épiphanie, où il prend son bain dans l’eau glacée, comme le veut la tradition, toujours devant les caméras, images largement diffusées par les médias nationaux.
Lors de son discours du 21 février, Poutine a accusé Kiev de réprimer l’église orthodoxe de Russie. Elle est rattachée au patriarcat de Moscou, depuis 1933 sous Staline, mais Kiev a fait scission avec Moscou, et est rattachée maintenant au patriarcat de Constantinople.

A Moscou, le très controversé patriarche, Kirill, sulfureux personnage, richissime grâce à des affaires traitées avec le gouvernement en place, mêlé à des scandales de corruption, très proche du président russe,(il était agent du KGB dans les années 1970) célèbre la « guerre sainte » de Poutine contre « les forces du mal » et « l’Occident décadent » dans ses dernières homélies, et bénit les troupes avant leur départ en Ukraine.
 
Guerre du nouveau monde, depuis 2014 avec les réseaux sociaux, c’est la guerre des médias par images interposées, fake-news, cyber-attaques avec lesquelles les deux camps s’affrontent. Mais les Russes privés d’informations autres que les médias officiels ne croient pas à une guerre et pour la majorité soutiennent leur Président, surtout les plus âgés, nostalgiques de l’ère soviétique.
Les jeunes, eux, sont les principales victimes de ce rideau de fer qui s’abaisse sur leur pays. Ils n’hésitent pas à braver les interdits en manifestant contre la guerre. Poutine a édité une loi qui les punit de 15 ans de prison.

Le deuxième homme du conflit, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, 41 ans, connait très bien les médias et les nouvelles technologies. Il est issu du monde médiatique où il a été acteur, animateur de shows télévisés, puis producteur de spectacles. Il représente tout ce que Poutine déteste, l’homme était un amuseur public, sans complexes, qui n’hésitait pas à participer à des shows en justaucorps et talons hauts…Il a été la vedette d’une série télévisée politico-comique dans laquelle il incarnait le rôle d’un professeur d’histoire devenu Président de la république, un rôle prémonitoire.
Son accession au poste de Président de la république laissait sceptique un grand nombre d’observateurs. Mais sa popularité énorme, surtout auprès des plus jeunes, et la défiance contre la classe politique corrompue, lui ont permis de gagner le 20 mai 2019 l’élection de Président devant son adversaire Petro Porochenko avec 73% des voix, du jamais vu en Ukraine.
Il est juif, l’assume et le revendique. Il parle aussi bien le russe que l’ukrainien, ce qui lui facilite les rapports avec les populations des différentes régions. Il a connu divers problèmes au début de son mandat lorsque la presse a dévoilé qu’il était mêlé à une affaire d’évasion vers des paradis fiscaux de capitaux, alors qu’il se présente comme le farouche adversaire de la corruption. Il a dû répondre aussi à de nombreuses questions lorsque Trump alors en campagne pour sa réélection l’a sollicité pour avoir des renseignements sur le fils de Jo Biden qui était impliqué dans des affaires en Ukraine.

Il doit aussi faire face aux critiques sur sa promiscuité avec les hommes de la milice néo-nazie Azov, ce qui conforte certainement Vladimir Poutine dans son idée que ce gouvernement est nazi.
Depuis, il a su, tout en leur laissant une marge de manœuvre dans la gestion de ce conflit, garder ses distances avec eux. Suite à la loi martiale de mobilisation de tous les hommes de 18 à 60 ans dans le pays, autour de Marioupol, ville assiégée de l’Est, les miliciens d’Azov auraient brutalisé des hommes qui tentaient d’échapper à cette mesure.
Le régiment Azov ou « les hommes en noir » composé d’environ 4.000 hommes est une unité d’extrême droite, néo nazie, intégrée à la garde nationale d’Ukraine en 2014. Sur ses uniformes, est apposé l’écusson de la « Wolfsangel » inversée aux couleurs bleues et jaunes de l’Ukraine qui fut le symbole utilisé par la 2e division SS Das Reich pendant la seconde guerre mondiale.
Son fondateur, Andry Biletsky est député à la Rada, le Parlement ukrainien, pour le groupe Parti National. Il assume son passé néo-nazi. Le régiment serait composé d’environ 10 à 20% d’éléments néo-nazis. Actuellement Azov est subventionné et armé par le ministère de la défense ukrainien après avoir été financé par le puissant oligarque Igor Kolomoïsky, directeur de la chaine de télé qui a aidé le Président Zelensky lors de sa campagne électorale et richissime homme d’affaires lié à de gros scandales financiers. 

Depuis, Zelensky a soigneusement veillé, tout en leur laissant une marge de manœuvre dans la gestion de ce conflit, à garder ses distances avec eux.  
Suite à la loi martiale de mobilisation de tous les hommes de 18 à 60 ans dans le pays, autour de Marioupol, ville assiégée de l’est, les miliciens d’Azov auraient brutalisé des hommes qui tentaient d’échapper à cette mesure.
Zelensky demeure un maillon essentiel dans la résistance de son pays. Il s’adresse régulièrement au peuple par tous les moyens en sa possession, télé, radio, réseaux connectés etc.
C’est un très bon orateur; il sait trouver les mots justes pour chaque situation. Il va à la rencontre des habitants sur le terrain, même dans les endroits les plus difficiles.
 
Son adversaire d’hier, l’ancien président Petro Porochenko dirige un bataillon de résistants et admet que le Président est un leader qui galvanise les foules.
Au contraire de Poutine qui s’adresse toujours aux dirigeants des pays, Zelensky s’adresse toujours au peuple, même dans ses visio-conférences avec les pays étrangers. Il joue à fond la carte de la diplomatie et appelle les dirigeants européens et américains régulièrement.
Le peuple ukrainien le suit dans l’objectif de défendre son pays. Son patriotisme se renforce et les différentes invasions que ce pays a subies font partie de la mémoire collective. Les atrocités lors de la période bolchévique en 1932, l’Holodomor, la famine organisée par Staline, qui fut un véritable génocide, a attisé la haine des Russes dans beaucoup de familles, où les plus âgés qui ont vécu cette période ont raconté ce qui n’était ni écrit ni reconnu nulle part.
Environ 3 millions de personnes ont fui l’Ukraine depuis le 23 février 2022, en majorité des femmes et des enfants, les hommes restant sur place pour renforcer l’armée et les forces de résistance civiles. C’est le plus grand déplacement de population européenne depuis la seconde guerre mondiale. La Pologne à elle seule en a recueilli 2 millions.

Cette guerre en plein centre de l’Europe a provoqué un électrochoc dans les pays occidentaux qui ne pensaient pas voir un conflit armé à leurs portes. L’économie et la stabilité des pays européens sont fragilisées par cette guerre.
Les pays dits neutres se rapprochent de l’OTAN. La Suède et la Finlande vont livrer des armes et du matériel militaire à l’Ukraine. L’Allemagne augmente son budget militaire, et rompt son engagement de ne pas livrer d’armes depuis la seconde guerre mondiale. Elle livrera de l’armement à l’Ukraine, dont des armes létales.
La dépendance quasi-totale au gaz russe, aux importations de blé ou de céréales, aux matières premières comme le fer ou l’acier vont être difficiles à gérer suite aux sanctions prévues contre la Russie.
Les peuples, aussi bien russe qu’européens risquent aussi de subir d’importants changements dans leur vie quotidienne, avec à la clé de nombreuses augmentations des produits de base. Ce sont eux qui risquent le plus d’en souffrir.
Les dirigeants  des principales puissances mondiales sont en pleines discussions pour assurer leurs arrières. Les États-Unis, qui sont les premiers à vouloir faire appliquer des sanctions « dévastatrices » à la Russie, se tournent vers le Venezuela et son président Nicolas Maduro, et entament un début de rapprochement avec une délégation de hauts fonctionnaires américains qui sont arrivés à Caracas le 5 mars.  Le gouvernement de Joe Biden est prêt à lever partiellement les sanctions imposées depuis 2019 sur le pétrole Vénézuélien.

Pendant que les bombes tombent sur les populations, les dirigeants mondiaux essayent de tirer leur épingle du jeu ! La Turquie se présente comme médiateur alors qu’elle agit de la même façon que Poutine en confisquant les terres et les biens des Kurdes. Elle espère peut être des avancées sur sa demande ancienne de faire partie de l’Europe.
Pour notre part, cette guerre nous montre combien il est urgent de parvenir, pour un territoire comme la Corse, le plus rapidement possible, à notre indépendance énergétique et alimentaire. Le renouveau de l’agriculture est primordial avec un recensement et une meilleure gestion des terres agricoles cultivables. Quant à l’énergie, une diversification est nécessaire et à mettre en œuvre le plus rapidement possible.    
Tous ces éléments peuvent aider à mieux appréhender les mécanismes d’un conflit qui pourrait paraître anachronique, mais qui nous rappelle l’instabilité permanente des systèmes qu’on impose toujours au XXIe siècle à des peuples qui, au final, sont les premières victimes de ces logiques absurdes et mortifères.
 
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Histoire de l’Ukraine
 
  • 1709. Pierre le Grand  écrase à Poltava l’Hetman Mazeppa qui avait tenté de constituer une Ukraine réunifiée et indépendante
  • 1793-1795. Suite aux partages de la Pologne toute l’Ukraine se trouve sous la domination de l’empire russe et autrichien.
  • 1917-1918.  Le 20 novembre 1917 une république soviétique est créée par les bolchéviques.  RSS d’Ukraine à l’Est, avec comme capitale Kharkov. Une république indépendante est proclamée par les nationalistes à Kiev. Elle restera indépendante une courte durée. En décembre 1918, après de longues batailles, Kiev est reprise et la RNU (République Nationale d’Ukraine) est rétablie.
  • 1922.  l’Ukraine devient une des premières républiques constitutives de l’URSS; elle ne retrouvera son indépendance qu’en 1991.
  • 1933 l’Holodomor, (extermination par la faim) famine organisée sciemment par Staline et ses zélés collaborateurs, véritable génocide qui se soldera par la mort de 19% de la population, soit plus de 3 millions de personnes.
  • 1939-1940.  L’URSS annexe les territoires polonais peuplés d’ukrainiens et la Bucovine du nord qui sont réunis à l’Ukraine, ainsi qu’une partie de la Bessarabie (territoires de la Roumanie).
  • 1941.  L’Allemagne nazie et ses alliés envahissent l’Union Soviétique. De nombreux ukrainiens polonais surtout à l’Ouest où ils ont subi deux années de régime soviétique sévère, accueillent les soldats de la Wehrmacht en libérateurs. Les soviétiques en retraite avaient assassiné des milliers de prisonniers. Le mouvement national ukrainien pensait pouvoir établir un État ukrainien indépendant, ce que les Allemands leur laissaient croire.  
  • 1945.  L’Ukraine s’agrandit de la Ruthénie subcarpatique (territoire de Hongrie de 1939 à 1945) précédemment attachée à la Tchécoslovaquie de 1919 à 1938.
  • 1954.  La Crimée lui est rattachée.
  • 1991. L’Ukraine accède à l’indépendance et adhère à la CEI (Communauté des États Indépendants) . Le statut de la Crimée et la flotte de la mer noire font aussi l’objet d’un statut indépendant.
  • 2014.  Révolution de Maïden (entre le 18 et le 23 février). Le 20 février, après l’ultimatum du Président Ianoukovytch d’évacuer le « place de l’indépendance » et le refus des manifestants, la police et l’armée tirent sur la foule, le bilan est de 82 morts et plus de 600 blessés.
  • 2022.  Dans la nuit du 23 au 24 février l’armée russe envahit l’Ukraine. 
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Relations historiques Corse - Russie relativement méconnues




 
 Corse/Russie, un passé en commun. Suivi de : "Quand un Tsar armait des insurgés corses" et de "" Échange d'amabilités diplomatiques entre la France et la Russie à propos de la Corse et de la Crimée" (XVIIIème siècle)

https://www.francebleu.fr/emissions/mare-latinu/rcfm/mare-latinu-la-russie-une-presence-renforcee-en-mediterranee-corse-russie-un-passe-en-commun
 
 

Mardi 19 janvier 2021 à 7:11

Alors que certains considèrent que la Russie occupe une place laissée vacante par les occidentaux. La Corse en raison de sa place en Méditerranée à une histoire liée à ce pays.
 

Sous-marin russe de retour de mission en méditerranée.
Sous-marin russe de retour de mission en méditerranée. © Getty - Alexei Pavlishak.

Sans avoir à évoquer ici la grande défaite du plus célèbre des corses, Napoléon, à Moscou, ni ce corse qui occupa une place importante auprès du Tsar, Charles André Pozzo di Borgo.

Joseph Martinetti est enseignant chercheur, membre du centre de la méditerranée moderne et contemporaine de Nice, il connait bien la question russe : 

"On peut parler d’un premier épisode pour la Russie en Corse à la fin du XVIIIème siècle. Une sorte de réaction contre la révolution française, cela vient surtout de certaines grandes familles du sud de l'île.  Elles  vont créer un mouvement, « Vive Paul 1er Tsar de Russie » car à cette époque la Russie peut jouer le rôle troisième puissance en Méditerranée, contre l’Angleterre et la France. _Ces familles corses dites de « Sgiò » vont soutenir un parti pro-russe_

Autre épisode c’est celui du tragique naufrage de « la Sémillante » cette frégate française qui faisait route vers la Méditerranée orientale lors de la guerre de Crimée, un naufrage sur les îles Lavezzi qui fit plus de 700 victimes. Une guerre de Crimée dans laquelle la France l’Angleterre, le Piémont disputaient à la Russie une trop forte influence en Méditerranée contre l’empire Ottoman."
 

Le cimetiere de la semillante aux lavezzi
Le cimetiere de la semillante aux lavezzi © Maxppp - Michel Luccioni.


La Corse a une petite part d’implication dans cette histoire de la Russie avec la Méditerranée.
 

"Autre exemple, la similitude de la Crimée avec la Corse par rapport à la colonisation génoise, puisque toutes les villes du sud de la Crimée étaient comme la Corse à une époque des comptoirs génois."

Enfin citons l’autre point commun qui a laissé des traces directes,  c’est l’odyssée d’un paquebot russe " Le Rion", en 1921 en rade d’Ajaccio. De nombreuses familles d’origines russes présentes  en Corse encore aujourd’hui débarquèrent de ce paquebot qui initialement faisait route vers le Brésil."


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Armés par la Russie et commandés par Roch Colonna Cesari, des Corses insurgés assiègent Sartène sans parvenir à prendre la ville. Un épisode mouvementé qui clôt une flambée de violence avant l'arrivée de Miot. Bibliothèque Tommaso Prelà
Armés par la Russie et commandés par Roch Colonna Cesari, des Corses insurgés assiègent Sartène sans parvenir à prendre la ville. Un épisode mouvementé qui clôt une flambée de violence avant l'arrivée de Miot. Bibliothèque Tommaso Prelà


Quand un Tsar armait des insurgés corses

Tiré de CORSE-MATIN -  SETTIMANA  - Archives - Girandulata 11

 
Vendredi 13 novembre 2020
 
Armés par le Tsar de Russie Paul 1er des Corses émigrés débarquent de Livourne avec Matteo Buttafoco et Vidau
 
PAR JEAN-PIERRE GIROLAMI
 

1800   STORIA NOSTRA
Les insurgés livrent bataille à Saliceti et au général Cervoni, faisant le siège de Sartène sans succès. Soucieux « d’attacher la Corse à la République », le Premier Consul réagit avec des mesures immédiates dont l’envoi du délégué général Mio
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Le 29 septembre 1799, deux frégates inconnues s’avancent en rade d’Ajaccio. Méfiantes, les autorités envoient une felouque en reconnaissance avec demande de se présenter. Coiffée d’un bicorne, une mince silhouette apparaît alors sur le pont et se nomme. Aussitôt une ovation fuse : « Evviva il generale Bonaparte ! » De retour de sa campagne d’Égypte, Napoléon avait à cœur de revoir Ajaccio sa ville natale. La garde nationale lui rend les honneurs, alors qu’il est fêté dans sa maison sous les vivats, paradant dans les rues, auréolé d’une gloire naissante. Cette scène consensuelle ne peut masquer la situation difficile que vit la Corse du Directoire, en proie à une agitation grandissante au point que le député Chiappe demande l’envoi de troupes. Depuis le départ des Anglais en 1796, la Corse a été restituée à la République française, mais les foyers d’insurrection se multiplient. En janvier 1797, alors que Miot met en place le tribunal civil, le général Casalta est tenu en échec avec 200 hommes par les habitants du canton de La Porta. Un rapport d’Arena en date du 17 octobre brosse le tableau d’une île abandonnée par la République. L’intransigeance du pouvoir en matière religieuse provoque l’émergence d’un mouvement contre-révolutionnaire avec les insurgés de « a Crucetta » que dirige un ancien général, Agostino Giafferi.
Alors que Bonaparte proclame son projet "d’attacher la Corse irrévocablement à la République française" cette effervescence est aggravée par des soubressauts extérieurs.
La République est en effet menacée par une deuxième coalition. « Avec l’Empire ottoman qui s’était déclaré en septembre, à la suite de l’expédition d’Égypte, la Russie du Tsar Paul 1er , la Grande Bretagne et les Deux-Siciles concluaient fin décembre une alliance offensive, bientôt rejoints par l’Autriche et la Suède. » (1) Or, le Tsar Paul 1er est sollicité pour intervenir en faveur de la rébellion regroupée à Livourne. Déjà, en Sardaigne où il s’est réfugié, le roi Charles-Emmanuel réunit des émigrés corses venus du Sud de l’île, mais aussi des dirigeants de « a Crucetta » en fuite, projetant un débarquement en Corse dans le cadre de la Deuxième Coalition. Mais à la faveur du retour d’Italie des armées françaises victorieuses, le roi de Sardaigne regagne la péninsule et le complot sera fomenté depuis la Toscane où les émigrés obtiennent le secours des Russes de plus en plus présents en Méditerranée.  « Paul 1er s’était laissé proclamer Grand Maître de l’Ordre de Malte quand Bonaparte avait pris cette île en 1798, et une fois nouée l’alliance avec les Ottomans, une flotte russe avait franchi les Détroits au début de 1799 et s’était emparée des Îles Ioniennes en chassant les Français et en y installant une petite république sous protectorat turc. » (2)

La rébellion écrasée par des troupes prévues pour la Sardaigne

En janvier 1800, Bonaparte devenu Premier Consul après le coup d’État du 18 Brumaire ordonne une expédition militaire en Sardaigne mobilisant 7 000 hommes avec à leur tête le général Ghjuvan Battista Cervoni assisté de Saliceti. Mais « les émigrés corses où se côtoyaient émigrés royalistes de la première heure et proches du gouvernement anglo-corse, partisans de Pozzo di Borgo comme de Paoli, entraient en contact avec le consul de Russie à Livourne, Giovanni Calamai qui leur assurait le soutien du tsar en argent, en armes et en munitions. » (3) C’est ainsi qu’en mars débarquent dans l’île près d’une centaine de Corses révoltés aux cris de « Vive Paul 1er ! », emmenés notamment par Matteu Buttafoco et Frediani Vidau. Dès lors, Saliceti et le général Cervoni se trouvent contraints d’annuler l’expédition de Sardaigne afin d’éteindre l’incendie qui menace d’embraser la Corse.  « Une colonne de troupes se dirigea par Caccia sur la Balagne, dont les insurgés s’étaient fortifiés à Belgodere, village connu par ses fréquentes rébellions contre la France. Les républicains s’en emparèrent, et en deux jours, tout ce pays révolté fut soumis. Saliceti et l’état-major s’établirent dans L’Île Rousse, mais le général Cervoni résida à Bastia. Un grand nombre de rebelles, dont beaucoup de prêtres et d’ex-religieux, furent arrêtés et incarcérés : leur procès fut fait et il y en eut huit de pendus. » (4) La répression s’exerce sans ménagement dans le Fiumorbu et l’Alta Rocca, mais également dans les pieves de Tavagna et de Moriani où Saliceti se montre impitoyable. Un tribunal militaire prononce des peines de mort contre les contumaces. Le 7 octobre, les révoltés commandés par Roch Colonna Cesari font le siège de Sartène, dans le but d’y créer une Régence sous la houlette du Tsar, mais ils devront battre en retraite une semaine plus tard. « C’est avant tout la coordination qui a manqué aux insurgés, que la présence des troupes destinées à la Sardaigne a permis d’écraser. Napoléon, inquiet, tire cependant les conclusions du danger couru, et prend des mesures nouvelles : le 13 décembre 1800, la Corse est mise hors la Constitution, et un délégué général du gouvernement placé au-dessus des préfets, cumule tous les pouvoirs. Miot revient le 13 mars 1801 pour occuper ce poste jusqu’en octobre 1802. » (5) La Russie cesse aussitôt son aide aux révoltés, sans doute parce que le danger de l’expédition de Bonaparte en Sardaigne est écarté. L’échec du siège de Sartène sonne la fin de la révolte. Les émigrés corses retournent en Toscane où « ils mènent une vie incertaine. En 1801, on autorisa enfin leur retour. La révolution se terminait bel et bien. » (6) La Corse est alors soumise à un régime sévère, avec instauration d’un tribunal militaire préfigurant l’ère calamiteuse du général Morand. Mais à l’extérieur, le Premier Consul remporte victoire sur victoire contre les coalisés, anéantissant l’Autriche, occupant l’Italie, redécoupant l’Europe par le traité de Lunéville en février 1801. Son rêve d’empire jusqu’à l’Orient resurgit à la faveur d’un contact prometteur avec le tsar Paul 1er. Bonaparte garderait l’Égypte et la Russie s’emparerait de Constantinople. Ce projet expansionniste franco-russe inquiète l’Angleterre, à tel point que le Tsar Paul 1er sera étranglé dans sa chambre en mars 1801 par des mains anglophiles…
« Pourtant Bonaparte continua ses avances à la Russie en envoyant Duroc à Saint-Pétersbourg en avril 1801. » (7)
 

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(1, 2, 3, 6) Antoine Franzini Un siècle de révolutions corses. Vendémiaire.
(4) Vérard Précis historique de 1796 à 1815. Éditions Alain Piazzola.
(5) J-M Arrighi et O. Jehasse. Histoire de la Corse et des Corses. Perrin.
(7) Jean Tulard. Napoléon. Fayard. Corse Matin île - vendredi 13 novembre 2020
 
 

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Échange d'amabilités diplomatiques entre la France et la Russie à propos de la Corse et de la Crimée. (XVIIIème siècle)
 

Au XVIIIe siècle, la péninsule de Crimée a été transférée de l'Empire ottoman à la Russie.
RUSSIA BEYOND ( en LIEN sur notre site)   propose à ses visiteurs une article très documenté sur  le processus  qui  au XVIIIe siècle a permis à la Russie de détacher la péninsule de Crimée de  l'Empire ottoman.
Un court extrait de l'article considéré permet de constater qu'à l'époque la diplomatie russe n'a pas hésité à évoquer l'annexion de la Corse par la France  pour "légitimer" en quelque sorte l'annexion de la Crimée.
J.M
 


Russia Beyond
https://fr.rbth.com/

 
 
Comment la Crimée a-t-elle été intégrée à l'Empire russe ?   
  
Extrait.

https://fr.rbth.com/histoire/83835-crimee-annexion-russie
 
Histoire
18 nov 2019
Georgi Manaev
 
[...] Après que la nouvelle de l'annexion se soit répandue à l'échelle internationale, seule la France a déposé une note de protestation, mais les diplomates russes ont répondu que la Russie ne s'opposait pas à l'annexion de la Corse et attendait la même chose de la France concernant la Crimée ; Catherine II leur a également rappelé que l'annexion avait été réalisée dans le seul but d'apaiser la situation tendue qui régnait à la frontière russo-ottomane.
 
 


 
Le Khanat de Crimée a longtemps été inféodé à l'empire ottoman
Le Khanat de Crimée a longtemps été inféodé à l'empire ottoman