Nikita Mandryka : de Bizerte .... à la B.D


Nous sommes entrés en relation avec Nikita Mandryka, scénariste/dessinateur bien connu dans le monde de la B.D, qui nous a fait l'honneur d'apprécier notre site.
Lui-même anime un site que nous vous conseillons de visiter et même d'inscrire dans vos favoris: www.leconcombre.com/


"Russe de Tunisie", comme notre vice-président Georges LEBEDEFF, il ne craint pas de revendiquer ses origines. On peut en juger par cet extrait de dialogue concernant les "influences" qui ont été déterminantes dans sa vie et son oeuvre.

"….. C'est à cause de mon grand-père, Alexandre Manstein qui a rejoint Bizerte en janvier 1921, à bord de son torpilleur : "Le Jarky" (trad. "Le Brûlant").
Vous vous rendez compte ? Mon grand père ! Commandant d'un torpilleur ! Après ça, on s'étonnera... Bon.
Son Odyssée a été racontée dans le Livre de Georges Oudard et Dmitri Novik : Les Chevaliers Mendiants, Paris 1928, Librairie Plon.
Vous pouvez aussi consulter à ce sujet les Mémoires de ma tante : Anastasia Manstein-Chirinsky, Bizerte, la dernière escale, Sud Editions, 2004
".

P.S : l'ouvrage "Les chevaliers mendiants" fait l'objet d'un petit article dans notre rubrique BIBLIOGRAPHIE - AUTOUR DE L'EMIGRATION BLANCHE- 2
.

Voici la biographie de Nikita Mandryka telle que la présente le site:www.bedetheque.com


De parents d'origine russe, Mandryka passe son enfance en Tunisie, avant de faire ses études en France où il suit les cours de l'Institut des hautes études cinématographiques (I.D.H.E.C.). Il publie son premier récit à l'âge de 16 ans, Prosper, habitant de la planète Farce dans Risque-Tout en septembre 1956. Mais c'est seulement en 1964 qu'il devient professionnel dans Vaillant avec Les Aventures de Boff qui précèdent de peu Le Concombre masqué (1965-1969), signé Kalkus. Parallèlement, dans le même journal, il conçoit Les Minuscules (1967-1968), puis Ailleurs (1969). Il collabore aussi à Pilote, à partir de 1965, comme scénariste de Monzon pour Jonathan John, de Gotlib, Got, Ricor pour de courts récits, et en tant que dessinateur avec Les Clopinettes (scénario Gotlib), Le Type au Reuri (1970), Le Concombre masqué (1971-1974). En mai 1972, Mandryka fonde L'Echo des savanes en compagnie de Gotlib et de Bretécher, revue fort impertinente et avantgardiste qui bouleverse les codes de la bande dessinée, notamment en matière de sexualité, et reçoit un accueil enthousiaste du grand public dans les premiers numéros. Il y crée Bitoniot, La Horde et continue Le Type au Reuri et Le Concombre masqué. Mais, après un échec de direction collégiale, il abandonne L'Echo des savanes en 1979 et revient au journal Pilote. En avril 1982, Georges Dargaud fait appel à lui pour la rédaction en chef de la nouvelle formule de Charlie Mensuel. Il abandonne alors tout souci de contestation et prône le retour de la Grande Aventure. A la même époque, il est sollicité par la publicité et conçoit Le chef vous salue bien (1981) pour Saupiquet, des affiches pour Avis et un Guide des P.T.T. (1984).
Laissant la direction de Charlie Mensuel 2e série à Philippe Mellot, Mandryka devient un temps rédacteur en chef de Pilote (1984). Il est scénariste de Riverstone pour Alice (1985), revient à la publicité avec Pas de sida pour Miss Poireau (scénario Claude Moliterni) qui obtient le Prix Alfred de la communication à Angoulême en 1988. Pour les éditions First, Mandryka collabore à l'ouvrage collectif C'est la fête aux Mickey (1992) et réalise Le Management vu par le Concombre (1993). Dans Spirou et en albums Dupuis, il continue Le Concombre masqué (cinq recueils de 1990 à 1992). Il est aussi présent, en 1993, dans l'hebdomadaire Perlin avec Antoine et Camille et Bismuth (scénario G. Panloup). Grand Prix de la Ville d'Angoulême en 1994, il reçoit l'hommage de la profession dans un ouvrage collectif mettant en scène la célèbre cucurbitacée : Tranches de Concombre (album Dupuis, 1995). Il tente de relancer son légume chez Z'Editions (deux albums en 1995), puis abandonne la bande dessinée et, tel un vieux pirate au temps de la flibuste, se retire dans les îles Caraïbes avant de revenir s'installer à Genève.En 2004, on retrouve le Concombre sous forme de reprises dans le nouveau Pif-Gadget. Il commence dans Spirou (n° 3399 de juin 2003) Cybertimes, suite de gags en une planche liés aux dérives de l'informatique et scénarisés par Thiriet. Démiurge d'une gente potagère méditative impliquant un nouveau langage nonsen-sique, Mandryka reste comme l'un des créateurs les plus originaux de l'underground à la française. Son influence a été considérable sur toute une génération de dessinateurs.


 

Jean Maiboroda