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Vania, Vassia et la fille de Vassia – Un roman de Macha Méril (Editions Liana Levi)



https://www.lianalevi.fr/catalogue/vania-vassia-et-la-fille-de-vassia/

 

Vania, Vassia et la fille de Vassia

Macha Méril
Littérature
 
  • Date de parution : 5 mars 2020
  • 14 x 21 cm - 352 pages
  • ISBN : 9791034902361
  • 21,00 €
  • Version numérique -
  • 15,99 €
  • ISBN ePub : 9791034902378
  • ISBN PDF : 9791034902385
  • Date de parution : 5 mars 2020
 








Liana Levi.
 
Nous n’avions jamais eu l’occasion de travailler ensemble, Macha et moi, pourtant  nous nous connaissons depuis longtemps, reliées par un passé commun, par une amicale fidélité,  par l’italien que nous parlons ensemble quand nous voulons souligner notre complicité. Juste avant les vacances, durant l’étouffante fournaise parisienne du mois de juillet, elle m’a appelée  pour me demander de lire un texte auquel elle tenait énormément, un texte qu’elle définissait  comme l’« œuvre de sa vie ». Ce n’était pas qu’une proposition de collaboration mais aussi un  appel  au  secours.  Comme  si  elle  était  sur  le  point  de  se  noyer  dans  les  quatre  cents  feuillets qu’elle avait rédigés d’une traite, en quelques mois. J’acceptai donc d’entreprendre  cette lecture, étonnée qu’elle soit parvenue à rédiger en peu de temps un texte ample aux  multiples facettes, évoquant un épisode trouble de la Seconde Guerre mondiale : l’adhésion de certains cosaques à l’armée allemande. Tandis que j’avançais, sous un efficace ventilateur, dans  ce manuscrit fascinant, les questions s’amoncelaient dans ma tête. Quel était le rapport entre ces cosaques que je me figurais, selon les clichés, épais et brutaux, et ma fine et malicieuse  amie ?  Pourquoi  ce  sujet  l’avait-il  bouleversée  au  point  de  vouloir  y  consacrer  un  livre ?  Et pourquoi parlait-elle avec des mots si sûrs de la difficile intégration des Russes dans la « douce France » ? Captivée et portée par mon enthousiasme pour ce projet ambitieux et inattendu, je  plongeai  dans  le  travail  éditorial,  me  chamaillant  quelquefois  avec  elle  sur  l’imparfait  du  subjonctif, et remisai mes questions. Des questions que je peux enfin lui poser, sur le mélange qu’elle a réussi à faire entre la part historique et la part personnelle dans cette fiction.
 
Macha Méril.
 
Depuis que j’écris, voilà quelques années déjà, tous les éditeurs parisiens, je dis bien TOUS, me disaient : « Il faut que vous écriviez sur votre famille, sur les princes Gagarine, sur la Russie... » Ils imaginaient les aristocrates russes vivant dans la zibeline, dînant dans de la vaisselle en vermeil et voyageant en traîneaux tirés par huit chevaux...
Et moi, c’était niet. D’abord parce que je ne sais pas, je suis née en France, mes parents ont fui le bolchevisme et se sont réfugiés à Antibes où ils avaient un mas. Ils se sont mariés à Nice et ont été rapidement naturalisés. Je suis française, née de parents français. Ensuite parce que ce  livre existe : ma mère, Marie Gagarine, a publié un best-seller, Blonds étaient les blés d’Ukraine,  en 1989, chez Robert Laffont, témoignage sur la vie d’une grande famille en Russie avant la Révolution.
En revanche, mon destin personnel de fille d’émigrés russes en France réclamait un ouvrage.
Mon mari, Michel Legrand, me répétait chaque semaine : « Alors ? Tu écris ? Tu as trouvé ton  sujet ? » Absorbée par la vie avec lui et toutes les difficultés de sa santé déclinante, j’ai laissé passer les années sans m’y mettre. Je ne voulais pas non plus écrire un livre autobiographique.
Et  un  beau  soir,  après  un  grand  concert  de  Michel,  que  je  pressentais  être  son  dernier,  le 1er décembre 2018, j’ai eu l’idée de raconter l’histoire d’une fille de cosaque. J’ai des amis descendants de cosaques en France, leurs parcours pittoresques m’ont toujours fascinée. J’ai commencé à écrire, furieusement. Je voulais que Michel me lise. Il a pu lire les cent premières pages, il était impressionné et curieux. Il est parti avec la conviction que j’écrivais le livre de ma vie.
Une fois le premier jet achevé s’est posée la question de la maison d’édition appropriée.
Je désirais une attention différente de celle portée à mes précédentes publications, quelqu’un
qui  me  suive  et  me  comprenne.  Cela  ne  s’obtient  pas  si  facilement.  Soudain  j’ai  pensé  à  mon amie Liana Levi. Cela m’a paru une évidence : c’était à elle que je devais confier mon livre. Heureusement elle s’y est intéressée, et tout s’est enclenché avec justesse et passion.
Ensemble nous avons peaufiné cet ouvrage ambitieux: la vie d’une jeune femme russe en France, dans la grande Histoire, puisque c’est la trame romanesque que j’ai choisie.


 
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Lambert Valerie    01 août 2021
 
Macha Méril, une femme aux yeux pétillants d'intelligence et de tendresse nous livre dans ce roman toute l'éducation et l'élégance qui sont ses références et qui ont constitué la trame de sa vie.
Dans ce roman, son héroïne : Sonia porte toutes ses valeurs, fille d'un cosaque du Don, exilé en France, après la révolution russe, un heritage lourd à porter fait d'exil et de nostalgie.
Macha Méril  sait très bien décrire ce que tout russe exilé porté en lui, le coeur oscille entre une Russie aimée et perdue, avec un espoir utopique de retour et une Russie qui fait peur, la Russie communiste.
Sonietcka va vivre son destin, ainsi, entre un père aimé : Vassia meurtri par la révolution, l'amenant dans un parcours torturé à intégrer les Wafen SS pendant la seconde guerre mondiale, Hitler lui semblant le seul à lutter contre les communistes.
Une lourde erreur dont sa fille fera les frais des années plus tard, en entrant dans le monde la politique.
Un père qui disparaît de sa vie, au seuil de son adolescence, qu'elle pense mort et qu'elle retrouvera amnésique au fin fond de l'Ukraine, des années plus tard. Des retrouvailles poignantes et insaisissables, des pages de lecture portées avec tant d'émotions.
L'autre grand homme de ce roman, c'est Vassia, son parrain, un cosaque du Don aussi, ami de son père qui connaîtra un parcours connu de chauffeur de taxi.
Quelques clichés sortent, bien sûr, de ce roman. Mais, on ne peut être insensible à l'amour de la France, de l'école, que porte Macha Méril  dans son coeur et qu'elle a voulu nous transmettre.
Au final, un roman qui se lit d'une traite, qui m'a laissé parfois poindre une larme de tendresse et m'a beaucoup touché.
 
 
Annette55    30 juillet 2020
 
J'étais curieuse de lire un roman de Macha Méril.
Mon libraire m'en a donné l'occasion .
En fait , tout au long de ce beau récit s'écrit en creux un véritable autoportrait, celui de M.Méril, fille du prince Wladimir Gagarine et de Marie Belsky, qui se fera connaître dans les années 60 comme une figure de la nouvelle vague.
Elle entremêle de manière très habile souvenirs de son enfance et grands épisodes politiques du XX° siècle...
L'ouvrage commence en 1939 avec ces «  Cavaliers de la Steppe » ces familles de Cosaques, petite communauté arrivée en Corrèze, à la «  Motte », au sein de ces flancs montagneux rappelant les Monts de l'Oural d'où quelques - uns sont originaires.
Ces Russes Blancs se sont installés en Corrèze sans statut officiel avec leurs souvenirs, leurs valises et leurs chevaux, courageux , forts et déterminés , dans l'idée confuse de retrouver un jour lointain leur chère Russie....
Ils forment un groupe qui représentait alors  «  le fin fond de la brousse à cette époque, un coin perdu dans les forêts »...
Chaque année ils se réunissent pour célébrer les fêtes religieuses avec leurs voisins: Pétia, Fedia, Anton, Igor , Vassia , veuf d'Helena et sa fille Sonia, Vania , Nadia , sa femme et leurs jumeaux.
Ils ne parviennent toujours pas à dire «  Union Soviétique ». 
Ils se replient souvent sur eux- mêmes afin de conserver leur langue, leurs traditions et pratiques orthodoxes.
L'auteure décrit le parcours de trois personnages , en quête d'un futur qui les réconcilierait avec leurs propre passé de cosaque,, en France , s'intégrant , tout en entretenant leurs racines russes.
Vassia cultive le souvenir , il reprendra son combat contre Staline , coûte que coûte , quitte à se ranger du côté des nazis.
On le pensera disparu pendant la guerre.
Vania, entre la Motte et Paris changera de métier , s'adaptera comme il le pourra ...Sa femme le quittera , ses deux jumeaux Dima et Aliocha  s'éloigneront .
Il s'occupera de Sonia, la protégera, envers et contre tout.
Sonia , née en1929, fille d'un cosaque désargenté devra tout à l'école de la République , à son instituteur, à ses différents maitres , notamment Valentin Petrolacci, qui l'instruira pendant la guerre, ( le Maréchal Pétain réduisant le nombre de lycées de filles à Paris ) aux institutions, croisera des personnes altruistes : Charles La Barrère et Solange de Hauteville , veuve d'un général , ( comme une famille de substitution, Charles en papa , Solange en maman ) , le professeur Durieux, qui s'investiront pleinement pour elle, sans rien en attendre en retour sinon la réussite de ses études suivie de sa réussite ....professionnelle.
Elle est sage, déterminée, brillante ...
On traverse une grande partie du XX° siècle: la deuxième guerre, les aventures et le devenir de ces cosaques, synonyme d'intégration réussie , fougue partagée entre Français et Russes dans la vie comme dans les arts : l'amour , l'hymne quasi patriotique à la France, un souffle romanesque puissant entre tragédie et comédie....
Sont évoqués maints thèmes historiques et politiques, la condition des Russes Blancs en France , le climat de l'après - guerre, les règlements de compte , la chasse aux bourreaux , les dénonciations, le procès de Nuremberg , la SFIO, L'ONU, la guerre froide, la mort de Joseph Staline, les Goulags , Pierre Mendès France et Guy Mollet, Molotov, le Général de Gaulle , la fracture de l'Europe de l'Est, la chute du mur de Berlin, l'essor du Parti communiste dans ces années - là en 1958, et j'en passe.
Nous croisons Joseph Kessel  , Romain Gary  , Hélène Rochas, Marie Bell, ,Henri-Troyat, Robert Hussein, Federico Fellini  , Godard, Bunuel, le cinéma néo- réaliste , Rostropovitch, et bien d'autres artistes...
Fervente féministe , Sonia , Pionnière ou suiveuse , femme de goût ou victime des artistes de son temps , femme engagée ? Grande créatrice ?
À vous de voir, lecteur !
Cet ouvrage montre aussi les différents sursauts de la société , l'évolution vers la modernité après guerre , le boom économique , les changements de mentalité, les chocs politiques ..
Un roman fougueux , flamboyant et passionné , qui nous enveloppe de souvenirs , d'un parfum d'aventures et de passion pour la VIE , à travers la grande et la petite Histoire .
Macha Méril  vend avec talent l'éloge du féminin et de l'immigration réussie . C'est mon premier livre de l'épouse du génial compositeur Michel Legrand. ...
 
 
zabeth55    29 mai 2021
 
   
Une famille de cosaques réfugiés en Corrèze voit arriver la seconde guerre mondiale.
Vassia part, s'engage avec les allemands, laissant sa petite Sonia aux bons soins de Vania.
Les années passent, Sonia fait de brillantes études grâce à la protection d'un comte français et de sa cousine.
La première partie est consacrée aux difficiles années de guerre.
La seconde à la superbe carrière de Sonia.
Macha Méril  nous propose une belle chronique familiale sur fond de coutumes russes.
C'est très bien écrit et on suit l'évolution de toute une longue vie, de douze à plus de quatre-vingt-dix ans avec beaucoup d'intérêt.
On retrouve de nombreux hommes politiques existants ainsi que des écrivains et des acteurs dont une certaine Macha Méril.
Tiens, tiens !
Elle a du prendre énormément de plaisir à écrire ce roman, et le plaisir est également au rendez-vous pour le lecteur.
 
 
hanyrhauz    03 mai 2020
 
   
Entre sépia et paillettes...
Vania, Vassia et la fille de Vassia, c'est le parcours à travers le XXe siècle d'une famille de cosaques arrivée en France avec le statut d'apatride. Ils se sont installés en Corrèze avec leurs chevaux, leurs valises, leurs souvenirs et l'envie sourde de retrouver un jour la Russie.
Trois personnages principaux et trois parcours diamétralement opposés. Si Vania cultive le souvenir cosaque, Sonia, la fille de Vassia, va tout faire pour intégrer l'élite française, quitte pour cela à renier son nom. Vassia, lui, veut continuer la lutte et va s'engager pour bouter les bolcheviques hors de Russie.
Si la partie familiale est intéressante, notamment la relation entre les deux frères qui vivent différemment leur attachement à leur culture, je suis plus mitigée concernant la partie historique. Sûrement parce qu'au fil du temps et de mes lectures, je deviens exigeante. Sur la partie se déroulant pendant la Seconde Guerre mondiale, j'ai eu l'impression de tenir entre mes mains une photo sépia. Avec tout ce qu'elle comporte de charmant, mais aussi avec toutes ses imprécisions.
Sur la partie suivante où Sonia devient une femme politique de renom, ce sont les paillettes qui m'ont sauté au visage. Trop de name dropping, de robes YSL, de bijoux. La faute à la biographie romancée qui nous enferme dans un schéma narratif. Alors cette fiction là m'a semblé manquer de crédibilité. Et j'aurais peut-être préféré que Macha Méril  nous livre un récit plus intime, où le cinéma ne serait pas juste évoqué. Quitte à avoir des paillettes, j'en aurais voulu plus !
Et pourtant, je sais à qui conseiller ce livre. Je sais que ma mère l'adorera. Je sais que certaine habituée de la bibliothèque seront ravis de le lire. Je sais que tous ceux qui ont un lien avec la Russie auront envie de le lire. Et tant mieux, parce que c'est un joli roman. Mais pour la lectrice que je suis, il manque d'ombres.
 
 
 
Mlb    25 mars 2020
 
Interview de Mâcha Meril  par Philippe Vandel  sur Europe 1
"Une réponse à ceux qui me demandent ce que j'ai fait de ma vie"
Un récit en creux duquel s'esquisse tout de même sa propre histoire. Dans ce roman, les trois personnages éponymes sont en quête d'un avenir qui les réconcilie avec leur passé de Cosaques. Un avenir lu, par chacun d'entre eux, sous un angle différent. S'intégrer en France avec un parcours exemplaire, entretenir ses racines russes tout en défendant ardemment la République française, mais aussi reprendre coûte que coûte le combat contre Staline... Trois histoires en une seule. Et une, en particulier, qui rappelle curieusement celle de Macha Méril  elle-même.
On y voit alors le personnage de Sonia découvrir le cinéma de la Nouvelle Vague (années 50-60), et en particulier un film, Une femme mariée, de Jean-Luc Godard. Un film adoré du personnage et dont l'actrice principale n'est autre que Macha Méril.
"La jeune actrice, habillée en Courrèges, les cheveux courts coupés par Vidal Sassoon, est d'origine russe, tous ces messieurs étaient autour d'elle, émoustillés de l'avoir vue nue dans le film", peut-on lire dans l'ouvrage. Un passage détaillé par l'auteure au micro d'Europe 1. "C'était à l'occasion d'une projection à Matignon qu'avait organisé Pompidou (alors président de la République, NDLR), personne n'avait aimé ce film, sauf quelques uns", se souvient Macha Méril. "C'est le bilan de notre époque, de ce que nous avons vécu", résume-t-elle.
L'actrice, qui fêtera ses 80 ans cette année dit avoir voulu se servir librement de tout ce qu'elle a accumulé. En souvenirs, en expérience, en vécu. "Ce livre, il est un peu ça", conclue-t-elle. "Ce n'est pas un livre : c'est une réponse à ceux qui me demandent ce que j'ai fait de ma vie."
Le 2 mars 2020
 
 
FranckB    14 mai 2021
 
   
Moi aussi j'étais curieux de lire ce roman de Macha Méril, née princesse Maria-Magdalena Vladimirovna Gagarina. Je ne l'ai pas regretté.
Plein de sensibilité, mêlant habilement fiction et réalité, cet ouvrage nous raconte la destinée de la communauté russe cosaque, exilée en France pour fuir le bolchévisme, au travers de celle de son héroïne, Sonia Vassilieva.
Sonia? Macha? ...
Traversant le XXème siècle, ce roman historique se lit avec beaucoup de plaisir. N'hésitez pas!
 
 
Plouf_le_loup    07 février 2021
 
   
L'histoire : Vania, Vassia et Sonia, 11 ans au début du roman, la fille de Vassia, vivent en France, au sein d'une communauté russe orthodoxe. Réfugiés après la révolution russe, les voilà désormais à un autre croisement : celui de la guerre qui débute en 1939. Les difficutés à survivre, les tiraillements patriotiques, le déracinement, la volonté de rester fidèle à son passé, tout exacerbe les émotions, les sentiments, les enflammements aussi. Et chacun choisira un chemin bien différent. Nous allons les suivre jusqu'au début du XXIème siècle.
Mon avis : un roman à la fois très beau et un tantinet chiant. Très beau par ce qu'il raconte : la fierté cosaque, la culture entre-deux (entre deux mondes, entre deux pays, entre deux époques), l'histoire, vue de l'intérieur, de ces russes blancs qui peinent à s'intégrer dans un village de la campagne française profonde, mais qui gardent en eux une force de combat stupéfiante, et dont les enfants vont, eux, s'intégrer. L'énergie de cette petite fille aussi, orpheline puis seule, qui aura les coups de chance, le talent et l'opiniâtreté pour devenir "quelqu'un" dans ce pays. Et puis il y a celui que la rage emporte sur un chemin fourvoyé, et celui qui n'en peut plus des coups du destin, qui finit par plier, s'assouplir. En bref : un joli tour d'horizon de chemins possibles dans ces circonstances. Humains, profondément humains.
Mais roman chiant aussi par des petites choses semées ça et là qui m'ont agacées. Au début des petites fiertés serinées un peu chauvines, mais surtout terriblement stéréotypées, et même si ok, les clichés ne viennent pas de nulle part, à un moent ça m'a fait trop. Dans la suite du roman, c'est plus la multitude de petites mondanités qui m'a dérangée. Sonia qui a tout fait, tout vu, rencontré tout ce que le monde d'alors comptait d'important (et même Macha Méril  incidemment !! Là j'avoue que j'ai trouvé ces petits clins d'oeil fort amusants... la première fois). Même si j'ai bien capté le côté très représentatif de l'époque, le parcours de Sonia symbolique du parcours global des femmes dans l'époque, ce besoin aussi de rattraper l'humiliation vécue par sa communauté d'origine, j'ai peu goûté cette collision entre le roman et l'histoire réelle, sous cet angle très haut placé politiquement et médiatiquement.
Pour autant, c'est un roman qui se lit bien, au style agréable malgré quelques longueurs, et dont les personnages sont attachants, consistants, intéressants. Je pense que ces personnages vont accompagner longtemps mes pensées et certaines de mes réflexions, par leurs choix de vie, leurs décisions, leurs destins. 
 
 
dominica    23 août 2020
 
Dans ce roman on va surtout suivre la vie et le parcours de Sonia la fille de Vassia et c'est la partie qui m'a le plus captivée.
Un roman historique pendant la seconde guerre mondiale avec une histoire politique sur les familles cosaques en Corrèze.
Ceux que l'on n 'appelle les russes blancs vont nous conter leurs souvenirs, leur vies,leurs familles et leurs traditions.
La vie de Sonia est surtout mise en avant avec son avenir si prometteur, elle arrivera a de grandes choses avec un idéal de vie hors du commun pour l'époque.
Un livre a découvrir et qui plaira surtout a une certaine génération.
 
 
Del_Dm    15 novembre 2020
 
J'ai beaucoup aimé ce roman, déjà par le sujet historique rare qu'il traite, puis grâce à l'histoire de Sonia ainsi qu'à son acharnement à vouloir réussir sa vie selon ses goûts et grâce à l'éducation, accompagnée de Vania, personnage très touchant également.
Tomber sur les bonnes personnes au bon moment, bienveillantes et de confiance : quel destin que celui de cette jeune fille devenue une femme accomplie, un modèle de bravoure et de persévérance!
Je recommande vivement.
 
 
bina    22 juin 2020
 
   
Des années 1930 au début du XXIes, presque un siècle de vie et d'Histoire vues à travers le parcours de Sonia Vassiliev, épouse La Barrère.
Elle est née dans une famille cosaque. Les cosaques au service du tsar ont émigré pour fuir le bolchevisme. Ils forment une communauté de russes blancs en Corrèze, qui représentait alors ''le fin fond de la brousse à cette époque, un coin perdu dans les forêts''. Cette communauté se replie sur elle-même pour garder sa langue, ses traditions et pratiques orthodoxes, et vit quasiment en autarcie, l'élevage de chevaux rapportant un peu d'argent. Ils sont parfois amenés à faire des choix de vie drastique, justifiés selon eux par leur rejet viscéral de Staline. Les enfants, nouvelle génération, rêvent d'une vie meilleur et cherchent à s'intégrer, quittant leur région pour la ville, l'industrie, ou plus loin encore.
Sonia, elle, doit tout à l'école de la République, d'abord l'école de sa commune, pis celle du canton, Tulle, et enfin, les grandes écoles parisiennes.
Mais Sonia a eu la chance de croiser la route de personnes altruistes, qui ont remarqué ses capacités intellectuelles, sa volonté, et qui se sont investi sans rien attendre en retour. Alors, Paris, le bacho, les concours, l'ENA, elle franchit toutes les étapes jusqu'à devenir Haut Fonctionnaire, avec une haute idée de son travail et de son investissement. Elle parcourt l'Europe et le monde. On voit les soubresauts de l'histoire à travers son parcours: Rideau de fer, ONU, Chute du Mur de Berlin...
C'est un ouvrage de lecture facile dans lequel Sonia apparait comme la femme idéale, le parcours de migration rêvé et réussi, un peu cliché. J'imagine difficilement un tel parcours aujourd'hui.
 
 
PLUMAGILE    29 décembre 2020
 
   
Une très belle histoire contée d'une plume fluide, très plaisante. Un épisode de l'histoire de cette communauté cosaque émigrée installée en Corrèze que je ne connaissais pas, porté par des personnages que j'ai eu peine à quitter, notamment Vania qui m'a émue. Je vous recommande ce roman que j'ai beaucoup aimé (dont je sais qu'il n'est pas autobiographique mais dont l'auteur dit que Sonia lui ressemble) .
 
 
mpierre76    24 juillet 2020
 
   
Les ingrédients sont là mais la magie n'a pas opéré pour moi.
 
 
tchaika    10 juillet 2020
 
   
Assez plaisant. J'espérais en apprendre plus sur les émigrés russes.
Et puis très inégal. Parfois intéressant, parfois à l'eau de rose et peu crédible.
 
 
Titteuf    30 septembre 2021
 
Ce livre m'intriguait !!! je l'ai donc lu et n'ai pas été déçu du voyage. Les éloges transmis je les comprends tout à fait. La lecture est fluide. A chaque fois j'ai pris du plaisir à découvrir cette épopée à travers les années.
une partie historique, cosaque que je méconnaissais.
j'ai beaucoup apprécié cette quête de soi, cette recherche de son histoire.
La deuxième partie m'a un peu moins emballé. Un peu trop prévisible pour moi. Trop idéalisé. ce qui n'empêche pas de ressentir les émotions et d'être en osmose avec l'auteur mais il est vrai que j'aurais apprécié davantage de rebondissements et de suspens. plus j‘avançais dans la lecture plus je le trouvais un peu trop lisse à mon goût. Mais c'est un livre qui ne peut que donner de l'énergie positive dans notre vie…
 
 
 
Lsky    18 août 2021
 
   
Ce livre, dont une grande partie de déroule pendant la guerre, parle des traumatismes, des familles brisées, de l'Europe coupée en deux… Pourtant, c'est un livre au sujet de la paix. Furieusement, les personnages recherchent et souhaitent la paix. La vengeance est chose terrible et les protagonistes rêves de douceur, vivent à travers leur vie volée. Il n'y a pas de groupes qui s'opposent, il y a simplement une humanité triste.

La fille de Vassia est l'héroïne de notre roman. Elle portera en effet plusieurs noms, caméléon qui s'adapte à un monde qui change, à ce qu'on attend d'elle, elle s'élève.
 
 
maryjane    19 octobre 2020
 
Une belle page d'histoire dans laquelle s'insèrent des histoires de vie imposées par la grande histoire. Un bel optimisme, dans la droite ligne de la personnalité de son auteur, et un style fluide et agréable. J'ai beaucoup apprécié.
 
 
vertescollines    31 août 2020    

J'ai acheté ce roman pour ma fête des mères. J'ai eu du mal à entrer dedans mais aussi hier soir à en sortir encore bouleversée par cette histoire de cette « Sonia » fille de cosaque émigré, cosaque engagé dans l'armée allemande lors de la seconde guerre mondiale. Toute sa vie n'aura été qu'un objectif : se faire pardonner ses origines cosaques, faire pardonner les choix de son père. Puis elle les a accepté, a témoigné de son histoire. Une cosaque qui a traversé l'histoire, lutter pour l'indépendance des femmes, la reconnaissance des gens peu fortunés qui sont eu aussi intelligentes. Un parcours semé d'embuches. Parfois, j'ai eu du mal à accepter le style de Macha Méril … Mais je tiens à la remercier pour ce livre, d'avoir encore une fois éclairer ma lanterne sur ces Russes Blancs qui ont émigré après la Révolution, qui se sont fondus dans le paysage français. Pourtant, ils ont tant perdu surtout d'ailleurs ce peuple cosaque. Des terres en Russie. Des terres dans ce roman en France. L'histoire est bien construite, très réelle se confondant avec notre histoire de France, faisant référence à de grands personnages politiques que Sonia rencontre au fil de son parcours. Mais autour de Sonia, d'autres personnages : son père d'abord qu'elle adore, qu'elle cherche. Un père nostalgique de sa Russie, désireux de vengeance qui a fait donc des choix. Puis le meilleur ami de son père, son parrain qui l'accompagne dans tout son parcours, veillant sur elle, sur ses choix, la consolant, l'aimant comme sa propre fille ; puis Charles et Solange des nobles au grand coeur qui lui offrent la possibilité de s'élever et son amour qu'elle attendra 35 ans : Raphaël.
Un très beau roman sur l'histoire des Russes blancs en France. A lire
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